Bienvenue dans les coulisses pour l’une de nos prochaines oeuvres monumentales. L’art citoyen…
Avant son exposition, nous vous faisons parvenir quelques clichés de nos travaux. Nous en profitons également pour expliquer notre choix de l’art citoyen.
L’art est un langage constitutif de la création humaine. Il accompagne les femmes et les hommes depuis toujours et répond à nos besoins fondamentaux de comprendre ce qui nous entoure, de créer du sens et du lien social, d’inventer d’autres mondes possibles, d’éprouver notre sensibilité.
Pourtant, une grande partie de la population entretient aujourd’hui un rapport très limité, voire inexistant, avec l’art et les pratiques artistiques. L’art est souvent réduit au statut de produit de consommation ordinaire ou peut, au contraire, paraitre très éloigné de notre quotidien. Face aux inégalités, aux urgences environnementales et à la mise à l’épreuve de nos démocraties, l’art est un formidable moteur de citoyenneté et d’émotions qui peut nous émerveiller individuellement et collectivement, nous réunir dans la joie, mais aussi nous inciter à agir.
Alors oui, un hôtel de ville, une mairie… sont autant de lieux qui méritent une oeuvre artistique contemporaine. Oeuvre nationale qui viendra agrémenter le hall d’accueil pour être visible par des centaines d’usagers. Une mairie musée d’art contemporain ? Assurément.
Utilisant des toiles de toutes dimensions, l’artiste Franck Blériot est capable de peindre des œuvres d’art incroyablement méticuleuses. Des peintures qui peuvent tenir dans la paume de votre main à celles qui sont monumentales. Blériot a tout abordé. Mais quelle que soit la taille de l’œuvre, son travail est toujours impeccablement détaillé au point de faire penser à une pluie de peinture maitrisée.
Avec des peintures à l’acrylique et un pinceau ou pipette de détail à la main, le peintre crée des coups de pinceau courts et précis qui sont à peine visibles. Sa technique est particulièrement efficace dans les peintures de très grands formats abstraites. Lorsqu’il s’agit de représenter la figure humaine, l’artiste crée parfaitement l’harmonie visuelle dans la façon dont il capture les aperçus infimes ou les interactions plus grandes que nature de la lumière et de l’ombre.
Pour ajouter à son ensemble de peintures figuratives, Franck Blériot utilise également sa main habile pour recréer des effets délicats monochromes.
Par le biais de l’action de l’actuel Centre national des arts plastiques et des institutions l’ayant précédé – parmi lesquelles, en premier lieu, le Bureau des travaux d’art – l’État a mené une politique de décoration des lieux de pouvoirs qui repose largement sur un double système de dépôts d’œuvres – achetées directement auprès des artistes ou sur le marché de l’art – et de commandes publiques in situ. De la Libération à nos jours, que l’État donne-t-il à voir de lui-même par le biais de cette activité décoratrice ? Sous la IVe République, les œuvres destinées à ces espaces voient cohabiter sur le plan iconographique un imaginaire d’unité nationale, hérité de la Résistance, et des formes d’exaltation régionaliste qui triomphent dans de grands panneaux peints venant décorer mairies ou préfectures. Si les débuts de la Ve République voient quant à eux un net recul de la politique de commandes destinées aux espaces administratifs, cette pratique réapparaît, sous des formes nouvelles, à partir de la création du Fonds de la commande publique en 1983. Bien que certaines thématiques régaliennes ou localistes survivent, les particularités iconographiques des ensembles destinés à orner administrations et lieux de pouvoirs tendent alors globalement à disparaître, au profit d’une politique de soutien à la création contemporaine indépendante de sa destination.